Etude : 90% des Français souhaitent que l’aquaculture soit davantage encadrée.

27 juillet 2023

Etude. Si 9 français sur 10 estiment savoir ce qu’est l’aquaculture, ils sont seulement 15% à pouvoir la définir précisément

Un Français consomme en moyenne 33,5kg[1] de poissons, coquillages et crustacés chaque année, 32%[2] de ces produits de la mer sont issus de l’élevage. L’aquaculture prend donc une part importante dans la consommation de produits de la mer dans l’Hexagone. Pourtant une étude Ifop réalisée avec l’ASC montre que les Français manquent de repères fiables et attendent davantage de transparence sur les pratiques d’élevage. L’ASC, ONG dont la mission est de transformer l’aquaculture (l’élevage de poissons, coquillages et crustacés) pour la rendre plus respectueuse de l’environnement et plus responsable socialement, met les résultats de cette étude en lumière.

Une nécessaire pédagogie

« L’aquaculture représente une part importante de la consommation de produits de la mer en France, il y a donc un enjeu majeur à ce que ses pratiques soient encadrées, vérifiées et améliorées, afin de garantir une sécurité alimentaire tout en respectant l’environnement, les milieux aquatiques, les espèces et les droits humains. » Camille Civel, Directrice ASC France.

Un constat partagé par les Français puisque 90% d’entre eux souhaitent que l’aquaculture soit davantage encadrée.

En effet, près de la moitié des Français ont conscience de l’impact négatif possible de l’aquaculture conventionnelle sur l’environnement et l’écosystème autour des fermes. Pour autant, des solutions existent. C’est ce que défend l’ASC notamment grâce à son programme de certification et ses référentiels basés, pour chaque espèce, sur une centaine de critères scientifiques et mesurables et dont la bonne application au sein des fermes est vérifiée chaque année par un organisme d’audit indépendant. « De la ferme à l’assiette, l’ASC met tout en place pour essayer de réguler l’aquaculture et proposer un label qui fonctionne comme les yeux et les oreilles des consommateurs pour s’assurer que les produits ont été élevés avec soin dans une démarche responsable. » témoigne Camille Civel.

3/4 des Français ont conscience que l’aquaculture responsable est plus respectueuse de l’environnement, du bien-être animal et de la biodiversité. Elle est même considérée comme une solution plus rassurante pour les Français.

Pour consommer plus responsable

84% des Français pensent que l’élevage responsable peut contribuer à répondre à la demande en aliments sains et riches en nutriments d’une population mondiale croissante. Vitamine D, omega-3, faible apport en calories, les produits de la mer représentent des sources de protéines moins carbonées et utilisant moins de ressources pour 74% des Français. 1/3 déclare même privilégier les produits de la mer pour réduire sa consommation de viande rouge, très carbonée.
En effet l’empreinte carbone des produits de la mer est plus faible[1] en comparaison avec d’autres sources de protéines animales. L’ASC veut même aller plus loin. L’ONG a élaboré une stratégie climat qui comprend des outils destinés aux fermes certifiées, tel qu’un calculateur de gaz à effet de serre, pour les aider à mesurer leurs émissions de gaz à effet de serre et les déclarer publiquement.

L’étude démontre que, malgré l’inflation, 6 Français sur 10 sont prêts à acheter un produit de la mer plus cher, s’il a été élevé avec une démarche responsable.

Une tendance également constatée par l’ASC qui, en dépit de ce contexte inflationniste, a vu ses volumes de vente se maintenir en 2022 sur le marché français entre juillet 2022 et juillet 2023.

« Ces éléments prouvent l’importance de continuer à défendre des méthodes plus respectueuses, afin que l’élevage responsable devienne la norme en matière d’achat pour les consommateurs. » Camille Civel.

Étude quantitative réalisée en ligne et auto-administrée dans le cadre de l’OMCAWI du 1^er au 5 juin 2023. Les informations ont été recueillies auprès d’un échantillon national représentatif de 1 000 individus âgés de 18 ans et plus. Résultat de l’étude complète sur demande.

[1]  Infographie Les Echos : Poore et Nemecek, 2018 / Hannah Ritchie et Max Roser, « Impacts environnementaux de la production alimentaire », 2020 (OurWorldInData.org)