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Le climat et les océans

août 2, 2023

Le changement climatique menace la santé de nos océans par la hausse des températures et du niveau de la mer, la modification des courants océaniques et du cycle des nutriments, et aussi l’augmentation de l’acidification des océans par l’absorption de CO2.

L’impact du changement climatique sur les océans est complexe et interdépendant. Les océans peuvent également jouer un rôle dans l’atténuation des impacts du changement climatique et offrent des solutions pour aider à réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Par conséquent, la santé de nos océans est d’une importance cruciale.

Quels leviers active l’ASC pour réduire l’impact du changement climatique sur nos océans ?

  1. Changer nos modes de consommation

Les océans sont une partie vitale de la solution au changement climatique ; ils absorbent le CO2 et la chaleur et fournissent des sources alimentaires avec une empreinte carbone inférieure à celle des protéines terrestres telles que l’agneau et le bœuf.

Le Groupe de haut niveau pour une économie océanique durable (The Ocean Panel) déclare que « les gains potentiels les plus importants en matière d’atténuation [du changement climatique]… se trouveront probablement dans le déplacement des régimes alimentaires des protéines d’origine animale terrestre, en particulier la viande de bœuf et autres ruminants, vers des options végétales et océaniques qui ont été identifiées comme ayant une empreinte carbone inférieure ».

  1. Protéger nos littoraux

Les écosystèmes marins telles que les mangroves ou les herbiers marins stockent plus de carbone que les forêts terrestres ; ce qui en fait un puits de carbone extrêmement important.

L’élevage de crevettes conventionnel a été un élément majeur de la déforestation des mangroves et, à ce titre, le référentiel Crevettes de l’ASC interdit l’implantation de fermes d’élevage sur les mangroves depuis 1999. Du fait de la proximité des élevages de crevettes avec les mangroves, la restauration des mangroves sur site est également encouragée, afin d’intensifier la capture du carbone et la résilience côtière. Cette approche est défendue dans de récents rapports et outils du Sustainable Fisheries Partnership et dans les approches « Climate Smart » de Conservation International et de The Nature Conservancy.

  1. La séquestration de carbone via des systèmes de production aquacoles innovants

Certains systèmes de production aquacoles peuvent contribuer à la séquestration du carbone. Par exemple, l’aquaculture multitrophique intégrée (IMTA) est un système de culture de coquillages aux côtés d’algues à différents niveaux trophiques, ce qui permet le recyclage et la réutilisation des nutriments. S’il est localisé pour, l’IMTA peut restreindre le chalutage et, à son tour, encourager la restauration des herbiers marins qui agissent comme un important puits de carbone.

Les mollusques et crustacés séquestrent le carbone et agissent comme un puits de carbone pendant leur production*, et la production d’algues pourrait également assurer la séquestration du carbone -bien qu’il y ait un débat scientifique actif sur ce sujet. L’aquaculture d’algues peut également élever le pH et générer de l’oxygène, diminuant ainsi les effets de l’acidification et de la désoxygénation à l’échelle locale.

Il a été démontré que d’autres pratiques innovantes telles que l’aquaculture intégrée (par exemple, la rizipisciculture) séquestrent le carbone jusqu’à 14 fois plus que dans les étangs piscicoles standards.

Toutes ces pratiques doivent cependant être examinées de manière globale – la séquestration du carbone pendant la production peut être compensée par les émissions de carbone lors de la récolte, de la transformation et de la distribution et ainsi perdre tous ses bénéfices.

Utilisées correctement, certaines activités et structures aquacoles peuvent également réduire les facteurs de stress abiotiques tels que l’atténuation des vagues, l’augmentation de la sédimentation et la réduction de l’érosion côtière.

La stratégie Climat de l’ASC

Bien que certains produits de la mer aient une faible empreinte carbone, nous reconnaissons qu’il est toujours nécessaire de réduire autant que possible les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie aquacole. La source et l’intensité des émissions dans l’aquaculture varient selon le système de production, principalement en raison de :

  • De l’utilisation d’énergie sur place par les fermes et les usines d’aliments pour les poissons
  • de la déforestation pour l’implantation des fermes et/ou la production d’aliments
  • du traitement, de la distribution et de la vente des produits.

L’ASC élabore une stratégie Climat qui rassemble ses travaux existants sur la mesure des gaz à effet de serre et la protection de l’habitat. Notre ONG travaille également sur des services supplémentaires qui aideront les fermes aquacoles certifiées à mesurer, déclarer et réduire leurs émissions de GES, ainsi qu’à restaurer les habitats critiques pour le climat.

Nous développons un calculateur de GES qui aidera les fermes et les usines d’aliments pour les poissons à mesurer leurs émissions.

Notre nouveau référentiel sur les aliments pour poissons exige une évaluation des risques de déforestation dans le sourcing des ingrédients des aliments pour poissons et une certification des intrants alimentaires à base de soja pour garantir un approvisionnement responsable.

 

*  Meyoff-Fry J. Carbon footprint of Scottish suspended mussels and intertidal oysters (2012), Scottish Aquaculture Research Forum.

 

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